Schopenhauer ou Nietzsche ?

Publié par SEO380041 le

Dans le cadre de ce Réel qui nous tombe dessus, et de la souffrance qu’il peut générer, je vous propose de nous tourner vers deux grands philosophes du XIXe siècle, qui ont, chacun à leur manière, tenté de traiter la question de la souffrance. Que va nous dire le premier ? Schopenhauer va nous dire ceci : le mal est là, la souffrance est là, il faut tenter de l’éradiquer. Il faut fuir la vie, dans sa dimension de représentation. Il cherche un modèle qui puisse nous consoler, il propose d’abandonner le moi, d’abandonner la vie, car la vie, ça fait mal. Il se rapproche par là de certaines formes de la philosophie hindouiste. Il s’agit pour lui de rechercher une volonté informe, qui ne veut rien, qui ne désire rien, étrangère à la douleur. Ainsi, pour Schopenhauer, vivre, c’est s’éloigner de la vie concrète. Il faut fuir l’espace et le temps de la représentation, mis en lumière par Kant. Chez Nietzsche (qui viendra après Schopenhauer), au contraire, tout est rapport de forces, tout est relation entre des forces, entre des pulsions, et Nietzsche redécouvre Dionysos pour qu’il entre en contact avec Apollon. Nietzsche veut la vie, ne la fuit pas comme Schopenhauer, et insiste sur la dimension corporelle de l’être humain : l’être est un corps, qui, de ce fait, est affecté ou affecte. Il n’y a pas d’équilibre possible, d’homéostasie possible dans la philosophie de Nietzsche. Nous sommes affectés par ce qui nous arrive, et ces forces en nous vont devoir digérer le Réel. Nietzsche, c’est aussi, vous l’entendez à travers ces lignes, l’anti peur, et l’anti puritanisme. Dans ce contexte, qui choisissez-vous ?

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